L'Algérie. La coopération. La Kabylie.
Ma 4L jaune. Le sable rouge de Timimounn. Les immeubles blancs, repeints pour la visite de Mitterrand. Le balcon transformé en atelier. Mon poste à souder rouge. La ferraille.
La rouille. Le vin rouge.
J'ai été pleinement heureux dans ces 4 m2. Heureux à en crever. La pluie, le froid. Le ciel
en feu, qui n'en finissait pas de brûler, sur le voile
de béton qui se prenait pour un théâtre,
le soleil lumière de souffre comme dans le
roman de Georges Arnaud.
Un grand dessin sur le mur de ma chambre, la grande odalisque de Matisse, le centre culturel Français d'Alger, avec une jolie polonaise. Elle, blonde comme ses tableaux de sable, moi, noir comme mes sculptures de fer ; un imprimeur sympa. Un Kabyle.
J'étais Van Gogh, j'étais Giacometti,
j'étais Gonzalez… j'étais tous les autres.